Les propriétaires de lots privés pourront encore cette année bénéficier du programme de protection contre la tordeuse de bourgeons de l’épinette (TBE) de la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM).

Pour l’année 2019, c’est un total de 9 175 ha de petites forêts privées qui seront protégées à travers le Québec. On parle de 7 643 ha dans le Bas-Saint-Laurent, de 1 116 ha au Saguenay-Lac-Saint-Jean, de 171 ha sur la Côte-Nord et de 245 ha en Gaspésie. Plus précisément dans le Bas-Saint-Laurent, ce sont quatre hélicoptères qui se déplaceront sur le territoire d’une base mobile à l’autre pour effectuer les arrosages. Les niveaux de populations de TBE sur les territoires où se trouvent les lots privés ont diminués de façon significative par rapport à l’an dernier. C’est notamment ce qui explique que les superficies traitées soient passées de 12 407 ha en 2018 à 9 175 ha cette année.
On rappelle que pour bénéficier du programme de protection réalisé par la SOPFIM, les propriétaires de lots privés doivent se conformer à plusieurs critères. La superficie à protéger doit faire au minimum 10 ha et doit avoir un minimum de 80 mètres de largeur pour des raisons opérationnelles. Le peuplement doit également être âgé entre 21 et 60 ans et doit être composé d’une des trois essences susceptibles aux attaques de l’insecte : soit de sapin baumier, d’épinette blanche et d’épinette de Norvège. Finalement, le lot se doit d’être sous aménagement (plantations et/ou éclaircies) et le propriétaire se doit d’avoir le statut de producteur forestier. À partir de cette année, les protocoles d’ententes pour obtenir un traitement pourront être signés jusqu’au 31 juillet et les propriétaires auront jusqu’au 1er octobre pour mettre à jour, s’il ne l’est pas, leur statut de producteur forestier s’ils veulent pouvoir bénéficier du programme de protection l’année suivante. Fait intéressant, le ministère a démontré une ouverture à réévaluer la possibilité pour la SOPFIM d’intervenir sur des superficies inférieures à 10 ha. La SOPFIM analysera toutes les possibilités au niveau opérationnel, alors que le Bureau de mise en marché des bois complètera l’évaluation par une analyse économique.
En ce qui concerne la saison de pulvérisation actuelle, les préparatifs vont bon train à la SOPFIM. L’implantation des bases mobiles pour les hélicoptères s’est bien déroulée et est maintenant complétée. Pour le début officiel des opérations de pulvérisation, il faudra attendre que le mercure se réchauffe un peu. L’arrivée un peu plus tardive du printemps par rapport aux moyennes annuelles retarde le développement des tordeuses et du même coup, les opérations d’arrosage. Les équipes au sol de la SOPFIM sont cependant actives sur le terrain depuis quelques semaines et suivent de près le développement des pousses annuelles des arbres. Il en va de même pour les employés de laboratoire qui eux, suivent de près le développement de l’insecte. Lorsque le moment propice sera venu, tous les effectifs seront prêts à intervenir. Bien que la portion arrosage ne dure qu’environ un mois, la SOPFIM se doit aussi d’effectuer un travail colossal en termes de préparation, de suivi et d’analyse. Comme chaque année, des récoltes de branches, et donc d’insectes, seront effectuées dans tous les territoires où la SOPFIM intervient, et ce, avant et après les arrosages, dans le but d’évaluer l’efficacité des traitements. Finalement, d’autres échantillons seront prélevés à l’automne dans le but de connaître l’état des populations à venir l’an prochain. Comme depuis ses tout débuts, la SOPFIM et tout son personnel demeurent plus que jamais dévoués à la santé de nos forêts.
David Sicotte, B Sc. A.
Responsable du programme de la petite forêt privée
Société de protection des forêts contre les insectes et maladies
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