Devenir producteur forestier, un rêve toujours possible

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Rimouski, le 14 février 2010 – C’est sur le thème « Producteur forestier : du rêve à la réalité »  que discutaient vendredi à Saint-Marcellin des jeunes de la relève forestière et des producteurs forestiers établis dans le cadre d’une table ronde organisée à l’initiative du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent.

L’organisation souhaitait provoquer des échanges entre générations afin d’offrir aux jeunes l’occasion de rencontrer des producteurs qui mettent en valeur un patrimoine forestier depuis plusieurs années. Les conférenciers invités, M. Jeannot Beaulieu, producteur forestier de Biencourt, Mme Élise Turcotte, productrice forestière de Saint-Damase et M. Jean-Paul Robichaud, producteur forestier d’Amqui, ont témoigné des grandes étapes qu’ils ont franchies pour bâtir leur entreprise forestière.   Devant un groupe de passionnés de la forêt, les conférenciers ont mentionné qu’il est encore possible de rêver de vivre de la forêt, et ce, malgré la crise forestière. Ils ont fait ressortir l’importance de diversifier les activités et les sources de revenus d’une entreprise forestière. Outre l’aménagement forestier, ils ont évoqué les aspects récréotouristique, acéricole ou encore le secteur des produits forestiers non ligneux. Tous ont été unanimes sur le fait qu’il faut à la base une grande détermination et beaucoup de volonté pour vivre de l’aménagement forestier, ajoutant que l’appui familial était un atout important. « Il faut être visionnaire », a mentionné Jeannot Beaulieu. « Quand j’ai dit qu’un jour je voulais vivre de la forêt, des gens ne croyaient pas ça possible. Mais j’ai gardé foi en mon projet et j’ai réussi », a-t-il ajouté.   La discussion a par ailleurs fait ressortir certaines embûches auxquelles sont confrontés les jeunes comme l’accès à la propriété forestière. Le jeune producteur Jasmin Michaud, de Saint-Valérien, a souligné la difficulté de trouver des lots boisés et leur valeur de plus en plus élevée. Ce dernier possède 35 hectares de forêt mais il lui en faut plus pour pratiquer de l’aménagement forestier de façon rentable : « Il faut des mesures fiscales, par exemple, qui vont inciter un propriétaire vieillissant à vendre à un jeune de son village. Pourquoi ne pas s’assurer que la relève de la forêt privée soit confiée à des jeunes désireux d’en vivre, qui souhaitent s’établir en milieu rural et y apporter leur contribution ?», a souligné Jasmin Michaud qui s’implique par ailleurs au sein de la section jeunesse du Syndicat.      Cette activité s’inscrivait dans le cadre d’une expérience de parrainage menée entre huit propriétaires de lots boisés et huit jeunes de la relève. Inspirée d’une formule élaborée en agriculture, ces derniers sont engagés depuis deux ans dans une relation de parrainage dont le but est de favoriser le transfert de connaissances et d’expertise entre générations. Devant la réussite de ce projet, le Syndicat des producteurs forestiers compte démarrer un nouveau processus de parrainage afin d’offrir à d’autres jeunes l’occasion d’être supportés par un producteur d’expérience. Les jeunes intéressés peuvent obtenir plus d’information en communiquant au 418 723-2424, courriel : spfbsl@upa.qc.ca.  

Source :  

Yves Bell, ing. f.   Directeur de la division foresterie et gestion financière                                418 723-2424

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