Rimouski, le 9 juin 2010 – Les budgets alloués à la mise en valeur des forêts privées pour l’année 2010 n’aideront pas les propriétaires de lots boisés à sortir de la crise. Tel est le constat du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent face aux annonces des derniers jours par les gouvernements provincial et fédéral.
Rappelons que l’entente Canada-Québec pour venir en aide au secteur forestier avait notamment permis à la forêt privée de bénéficier de budgets supplémentaires à la mise en valeur, et ce, afin d’atténuer les effets de la crise forestière. Toutefois, le Syndicat estime que les annonces faites par les deux paliers de gouvernement se traduisent par une baisse totalisant environ 2 110 000 $ pour la forêt privée du Bas-Saint-Laurent par rapport à l’année 2009, portant le budget à un peu plus de 12 600 000 $ pour la région.
Le président du Syndicat, M. Daniel Boucher, considère que ces baisses vont nuire à la reprise du secteur forestier au Bas-Saint-Laurent : « Les producteurs commençaient à peine à voir la lumière au bout du tunnel. Depuis le début de la crise, en 2005, ils ont perdu plus de 132 M$. L’aide gouvernementale nous permettait d’atténuer un peu les effets de la crise. C’est un autre coup dur pour nous et pour les communautés forestières», souligne M. Boucher qui dit malgré tout comprendre les difficultés financières auxquelles doivent faire face les gouvernements. Il tient toutefois à rappeler que la mise en valeur des forêts privées ne constitue pas une dépense mais un investissement si l’on considère l’ensemble des activités économiques qu’elle génère : « Une diminution des budgets se traduira nécessairement par une baisse des activités en forêt privée et dans les communautés. Cette décision gouvernementale se manifestera aussi par des pertes de revenus pour les producteurs ainsi que des pertes d’emplois. Est-ce ce que nous voulons comme société ?», questionne M. Boucher qui croit en la nécessité de reconnaître de façon définitive la place des programmes d’aide et de soutien à la mise en valeur des forêts privées dans le développement du secteur forestier québécois.
Le Syndicat, qui représente quelque 9 500 propriétaires forestiers, espère l’appui des représentants élus à l’Assemblée nationale et à la Chambre des communes.
Source :
Jean Tremblay, directeur général
418 723-2424
Pour entrevue
Daniel Boucher, président
418 499-1030
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